La massothérapie est une technique manuelle et les principaux outils du thérapeute sont ses mains. L’objectif du massage est d’aider le corps à retrouver son équilibre interne (homéostasie). Comme le corps est opportuniste, les traitements manuels tels que l’ostéopathie, la chiropractie et autres deviennent des facilitateurs pour enclencher le processus d’autoguérison chez les clients. Il existe différentes techniques de massage, dont le suédois, le californien, le shiatsu, le lomi-lomi, pour n’en nommer que quelques-unes. Celle à laquelle je m’intéresse tout particulièrement est la fasciathérapie.
ÉCOUTER LE CORPS
La fasciathérapie se pratique, de préférence, directement sur la peau et sans huile. Ce qui distingue le plus cette technique est sans aucun doute son écoute. Il est d’autant plus important d’être doux et respectueux lorsque nous prenons et rompons le contact. Puisque l’application va en profondeur tout en étant subtile, brusquer les tissus, par exemple en quittant trop rapidement une zone, donne un effet de spasmes dans les fascias. « C’est un travail de chirurgien », comme le dit Sébastien Maussion, l’un des professeurs de Kiné-Concept. Le but est de se concentrer sur les mouvements tissulaires et de les suivre pour permettre au corps de se défaire de ses restrictions par lui-même. On ne choisit ni la direction ni la pression à appliquer. Évitant de glisser sur la peau, il faut garder contact avec les fascias mis en tension. Demandant un ressenti précis de la part du thérapeute, la fasciathérapie permet au corps de s’exprimer, que ce soit avec des micromouvements ou de grands gestes, un bras qui décide d’aller vers la gauche et de faire des rotations, par exemple.
FASCIA
Pour mieux comprendre cette pratique, il est important de comprendre ce qu’est le fascia. Tissus ou organes, les spécialistes ne s’entendent pas encore sur sa définition exacte. En revanche, tout le monde est d’accord sur le fait que les fascias sont partout. Ils font la jonction entre les différentes structures du corps (os, muscles, organes) via leurs tendons, ligaments et enveloppes. Ils sont aussi responsables de l’organisation du corps, des fibres musculaires jusqu’à la position des organes. Il est possible d’imager les fascias en les comparant à une grande toile d’araignée : tout est interconnecté, que ce soit profond ou superficiel.
